Compte-rendu de la réunion du 11 juin 2007
Mission Thirissoro
Etaient présents à la réunion :
− Pour la guilde : Sophie, Véronique et Alice
− Pour l'équipe de juillet 2006 : Camille, Rebecca et 2 autres dont j'ai oublié le prénom, désolé
− Pour l'équipe de juillet 2007 : Vanessa, Julian, Martial, Georges et Florian
− Pour l'équipe d'août 2007 : Camille, Caroline, Fanny, Thomas et Fabien
Absentes et excusées :
− Maude et Marie de la mission d'août
Adminitratif
Avant le début de la réunion, nous avons fait un petit point sur le dossier de chacun pour savoir s'il était complet (certificat médical, acompte ...). Rappel de s'occuper du visa avec une certaine marge de sécurité. Rappels à propos des vaccins, traitement anti-palu et pastilles pour déinfecter l'eau.
On décide des chefs d'équipe : ce sera Julian pour juillet et Fabien pour août. Leur rôle sera d'être un interlocuteur privilégié avec la guilde avant le départ et de redistribuer l'information au reste de l'équipe. Ils sont aussi au Mali le représentant du groupe lors de discution (pour cette raison, l'équipe de 2006 nous a conseillé de choisir un garçon).
Les chefs d'équipe auront aussi prochainement les coordonnées téléphoniques d'Omar Malga, le directeur de l'école qui nous reçoit. Il faudra l'appeler pour se présenter et se renseigner sur ce qui reste comme matériel de l'an dernier et ce qu'il faut compléter.
Voyage
Le chef d'équipe recupère quelques jours avant les billets d'avion pour l'ensemble de l'équipe auprès de la guilde ; ainsi que les contrats d'assurance. Il s'agit en fait d'une assurance collective mais chaque membre recevra un exemplaire avec dessus le numéro de mondial assistance à contacter en cas de problème et un numéro d'urgence qui permet de joindre quelqu'un de la guilde 24h/24h.
Précisons l'importance d'appeler mondial assistance avant d'agir ; ils peuvent nous conseiller sur le choix des lieux de soin. L'équipe de 2006 cite comme exemple l'infirmier du dispensaire le plus proche qui ne semble pas être très compétent.
L'heure d'arrivée correspond à l'heure locale (2 heures de décalage avec la France). Le soir de l'arrivée, on dort chez la belle-soeur de Boubakar (le contact pour la mission Magnadoué) avec l'équipe de Magnadoué qui fait tout le trajet avec nous de Paris à Gao. La belle-soeur nous attendra (ou pas ?!) à l'aéroport, de toute manière nous aurons son numéro de téléphone.
Penser à changer son argent à l'aéroport. Penser aussi à prendre les coordonnées téléphoniques de l'agence Air France de Bamako car il faut confirmer 72h à l'avance les billets retour. Envoyer un mail depuis Bamako à la guilde pour dire que l'on est bien arrivé, et si possible les contacter également le week-end.
On repart le lendemain avec le bus de 13h (environ c'est l'Afrique) pour Gao que nous atteindrons que le lendemain (il a un bac à emprunter pour traverser le Niger). Le bus est le BINKE. Boubakar, enfin, nous prendra en charge à Gao.
Quelle somme à prévoir pour le voyage ? L'an dernier, ils avaient 300 euros chacun, ce qui a été suffisant ; mais avec plus ils auraient ramené davantage de souvenirs.
Vie quotidienne
Ils dormaient dans la cours de l’école, dans le sable. On leur a prêté des matelas, mais il faut en avoir aussi. Ils ne dormaient pas dans l’école car il faisait trop chaud. Il n’est pas nécessaire de prendre un duvet, mais un « sac à viande » (draps pour s’enrouler dedans.).
Pour leurs affaires, il y a une salle de classe à disposition, pour entreposer le matériel et les sacs. Ils n’ont eu aucun problème de sécurité. Didier était tout le temps en train de surveiller leur affaires.
Levés vers 7h30, le petit déj' leur était apporté. On est souvent servi par des enfants très jeunes, qui s'occupent des corvées d'eau, ce qui est au début assez choquant, il faut s'y faire. De toute façon, dès que les villageois nous voient faire quelquechose, ils veulent faire à notre place.
Les cours débutent le matin à 8h et finissent vers 11h/midi. Les locaux sont très bien, il y a différentes salles. Ils avaient décidé de s'occuper des petits le matin. Cela représente 60/80/100 enfants (les avis divergent sur leur nombre), répartis en 4 classes. Comme ils étaint 8, ils travaillaient en binôme ; problème pour la mission de juillet qui ne sont que 5. Avant la troisième classe, ils ne parlent (quasiment) pas français. Ils ont travaillé sur les formes, les couleurs, l'alphabet, les chiffres ... Les faire répéter et écrire.
Ne pas oublier que pour eux c'est les vacances, c'est difficile de demander longtemps un travail sérieux. Il faut privilégier les activités ludiques. Ils adorent chanter, créer des chorégraphies, faire du coloriage, apprendre des chansons mimées ... Il y a sur le site de la guilde une rubrique qui propose des exemples de jeux ludiques ou pédagogiques, ne pas hésiter à la consulter.
Faire des photocopies de dessins à colorier avant de partir.
Pour les plus grands, les cours étaient l'après-midi (15h-18h). On a peu parlé des activités pour les grands hormis les dictée. Les faire participer, car autant les petits sont très vifs, autant les grands sont lymphatiques, surtout les filles qui subissent le poids de la religion après 13 ans. Elles se voilent, on leur apprend à se taire et sont mariées jeunes. Les plus vieux ont 18 ans. Les repères d'âge sont différents de ceux en France. A 18 ans, ils sont encore des enfants dans leur attitude. Par contre, ils deviennent vieux d'un seul coup, avec peu de transition. L'espérance de vie est de 47 ans au Mali.
Ils aiment les maths, ils ont travaillé les opérations simples : addition, soustraction, multiplication (apprentissage des tables sous forme de jeux et de concours entre les enfants), division pour les plus forts. Par contre, beaucoup de difficultés pour résoudre des problèmes d'arithmétique simple.
Dans l'année, ils ont des instituteurs qui seront en vacances quand nous serons là-bas. L'équipe de 2006 les avaient croisés les premiers jours. Ils ont des programmes précis avec des ouvrages qui correspondent.
A la récré, on distribue les jeux. C'est, a priori, un déchaînement. Ils n'avaient trouvé comme solution que de demander aux enfants de se ranger derrière une ligne et ils lançaient les jeux. Pas mal de violence entre eux et des difficultés à récupérer les ballons à la fin.
Ils dînaient vers 19h et se couchaient tôt.
Le week-end, il y a la possibilité de descendre à Gao en pirogue et de dormir chez Boubakar. On retrouve ainsi l'équipe de Magnadaoué.
Les toilettes sont très propre. Pour se laver, il y a dans la cours un mur qui arrive à hauteur du cou. Il y a un trou et une pierre. Les toilettes sont le même lieu que les douches. Ils se lavaient à l’eau avec des bassines. Les bassines nous sont prêtées.
Matériel
Tout d'abord, rappelons que l'on peut transporter 2 fois 23 kg chacun. Le hic c'est que c'est 2 fois 23 kg et en aucun cas 4 fois 11 kg, ou tout autre arrangement ; ce qui pose un problème de transport des fournitures qui n'est pas réellement réglé. En 2006, ils avaient acheté d'immenses sacs tati.
L'équipe de 2006 avait laissé le surplus de matériel à Omar. Ils pensent qu'il faudrait essayer de se renseigner pour savoir s'il ne vend pas ensuite ce matériel (en regardant les stocks, par exemple).
Il faudrait apporter de l'ardoisine pour repeindre les tableaux. Il a, bien entendu, été noté que cela serait plus logique que ce soit l'équipe de juillet qui s'en charge.
Essayer de trouver en priorité du matériel sportif : frisbee, chasubles, foulards, plots ... et surtout des ballons en mousse, les enfants en sont fous. En mousse car les ballons autres crèvent vites. Essayer aussi d'obtenir des craies, des éponges, des ardoises, des stylos.
Pour nous : ne pas oublier la moustiquaire et des vêtements longs, les imprégnier d'anti-moustique avant de partir. Crème solaire et chapeau. Pour entreposer l'eau, il faudrait acheter des bouteilles d'eau à Bamako, par conséquent il faut des pastilles micropurs pour des volumes d'un litre. Apporter du sirop pour cacher le goût javelisé dû aux pastilles.
Apporter les lampes électriques et beaucoup de piles : le soleil se couche vers 19h30 et se lève à 4h.
Les repas consistent en du riz au gras, de temps en temps de la viande ou du poisson, ce la devient difficile au bout de quelques semaines. Apporter de la bouffe de France pour se permettre de petits plaisirs. Il faut manger avec les trois doigts de la main droite, vers la fin Omar leur a apporté des cuillères car l'exotisme du début est devenu pénible. C'est Anou, la femme d'Omar qui fait la cuisine. Le prix avait été fixé à 2000 francs CFA (environ 20 francs français.) par jours et par personne. Ce serait bien de penser à faire un cadeau à Anou. Un couteau de cuisine et un économe seraient très utiles car elle n’a que des couteaux type cantine pour éplucher et couper.
Pour les soins, il faut prévoir une trousse à pharmacie pour l'ensemble de l'équipe. On peut trouver une liste du contenu d'une trousse type sur le site de la Guilde.
Pour contacter la France, on peut apporter son portable, il passe mais par contre, comme il n'y a pas d'électricité, c'est compliqué pour le recharger. La méthode la plus simple est d'acheter une carte téléphonique malienne et d'utiliser le téléphone d'Omar.
Divers
A 2km du village, il y a un site qui s’appelle les dunes de sable rose, très joli à voir.
Le village comporte environ 2000 personnes.
La langue à Thirissoro est le Songhaï. Thirissoro signifie « l’étage du sel ».
En 1990, une équipe d’une association « les amis d'Elbœuf » est venu faire la construction de l’école et d’un forage pour l’eau à Thirissoro. Apparemment cette action a marqué les habitants.
Il faut faire attention aux différences de vie, malvenu de se plaindre des études que l’ont fait ou des sous… Les villageois ont passés beaucoup de temps lors du séjour au moment des siestes à parler avec l'équipe. Ils n’ont pas trop visité l’ensemble du village et sont restés plus aux alentours de l’école. Pendant les discussions, ils ont pu parler de choses assez sérieuses concernant la vie au Mali, les coutumes et autres. Ils ne sont pas réceptifs si on leur parle de l’excision, elle n’est pas reconnue, le sujet est esquivé. De même, Omar est très accueillant, par contre il peut exprimer des idées assez choquantes, sur l'homosexuellité par exemple.
Ils sont assez proches de la France. Ils savent bien ce qui s'y passe ; ils écoutent RFI. Ne pas hésiter à apporter des photos de nos famille et amis pour leur montrer, pareil il est bien d'apporter de la musique française. Ils ont été abordés plusieurs fois par des gens qui souhaitaient être aidés à émigrer en France.
L'équipe 2006 a été invité une fois chez le chef du village. C'était assez protocolaire : il faut s'assoir et se lever après lui, faire attention à ce que l'on dit et les filles doivent éviter de leur parler. Ils ont été ensuite convoqué une fois : des filles avaient été battues avec des branches par des garçons à cause d'une histoire de ballon. Le chef du village voulait que les garçons et les filles soient alors séparés en classe. L'équipe a su être ferme et maintenir la mixité.
C'est bien que les filles aillent aider Anou à préparer la cuisine de temps en temps, elles avaient même obtenu d'Omar qu'à la fin du séjour elle vienne partager le repas.
C’est pas mal d’emmener des sachets de thé pour le petit déjeuner.
Questions en suspens
Le transport du matériel, quelle est la bonne solution ? Personne n'a répondu sur le forum à Lou qui part en juillet à Magnadaoué qui parlaient d'un plan pour envoyer 70 cartons ... à suivre.
Ce sera sans doute Julian le premier à appeler Omar, bien penser à lui demander le matériel qui rest et ce qu'il faut apporter (feuilles et stylos). Se renseigner sur les livres là-bas et ceux qui manquent le plus : illustrés, contes, abécédaires ... On en a peu parlé avec l'équipe 2006, il faudrait peut-être leur renvoyer un mail.
Y-a-t'il un moyen d'apporter une certaine homogénéité entre le programme des deux équipes : se mettre d'accord sur les chansons, les jeux appris, sur les exercices proposés, l'organisation des cours (répartition des enfants dans les classes, doit-on en garder 4 alors qu'en juillet l'équipe est de 5 personnes ?, découpage des 3 heures de classe) ? C'est assez difficile à mettre en place car il y a beaucoup d'inconnus et donc ce que l'on prépare ne sera pas forcément envisageable. Il faut en discuter.
L'équipe de juillet rentre le 31 juillet et ceux d'août partent le 1er : il faudrait donc réussir à se croiser le 31 pour des conseils et un bilan rapide.