Compte rendu de la réunion de préparation du 23 mai
Notre mission dure en tout 4 semaines, dont 3 semaines où l’on s’occupe des enfants et la dernière semaine où on visite librement l’île. Nous serons logés dans un petit village rural, dans l’école où les enfants ont cours le reste de l’année.
Les missions où vont être envoyés les volontaires sont choisies par la correspondante de la guilde à Madagascar, qui renouvelle les missions chaque année. Il n’est donc pas possible d’avoir des témoignages de volontaires ayant déjà fait exactement la même mission que nous. Il y a beaucoup de questions spécifiques à notre mission qu’il va falloir poser directement à la correspondante : le mieux est que le chef d’équipe en fasse la liste et les envoie toutes à la fois. En tout cas, voilà ce que l’on peut dire d’après les missions précédentes :
I) affaires à emmener
1) médecine
Comme pour tous les pays tropicaux, il y a un certain nombre de vaccins à se faire faire avant de partir. A Paris, par exemple, vous pouvez aller au centre de vaccination d’air France, ou à l’Institut Pasteur. Les médecins là-bas vous diront tous les vaccins qu’il faut faire, et les médicaments à emmener (en particulier les médicaments contre le paludisme, cf plus bas). Le vaccin contre la rage est conseillé, mais facultatif : on sera en zone rurale, donc dans une zone où des animaux enragés sont potentiellement présents, mais le vaccin ne protège pas complètement, et sert surtout à retarder les effets quelques jours, le temps d’aller à l’hôpital. Il faut savoir qu’il nécessite trois injections avec un mois entre la première et la dernière, donc il faut s’y prendre assez tôt… bref, discutez-en avec les médecins.
La protection contre le paludisme est très importante. Elle nécessite d’acheter une moustiquaire. Il y a d’ailleurs une commande groupée qui se met en place (cf le forum) pour en avoir des pas trop chères.
Il faut imprégner les vêtements que l’on met le soir et la nuit d’anti-moustique (par exemple, du « 5 sur 5 » vendu en pharmacies), et en avoir en spray pour s’en mettre tous les soirs sur la peau non couverte par les vêtements.
Les médicaments contre le palu doivent être pris en permanence tant que l’on est en Afrique, mais aussi un peu avant de partir et un peu après être revenu. Il y en a de plusieurs sortes : doxycycline, malarone et lariam. Les 2 premiers se prennent tous les jours, et le troisième toutes les semaines, mais il a plus fréquemment des effets secondaires… bref de nouveau, voyez avec le médecin. Dans tous les cas, il faut savoir que ces médicaments sont assez chers.
(les prix de tous ces produits sont variables d’une pharmacie à l’autre, donc cf le forum pour trouver des pharmacies pas trop chères).
Il faut bien sûr emmener tous les médicaments habituels : aspirine, médicaments contre le mal de ventre etc. Il y a un certain nombre de médicaments et de fournitures qui doivent être présentes dans la trousse à pharmacie du groupe, mais que tout le monde n’a pas besoin de prendre séparément : des bandages, du désinfectant etc. Il faudra que l’on se mette d’accord sur ce qui doit être pris.
Enfin il faut penser à prendre tous du papier toilette, du produit pour se laver les mains sans eau (par exemple du sterilyum, ou certaines lingettes pour bébés), et des pastilles pour purifier l’eau (micropure par exemple). Ces dernières sont nécessaires car l’eau en bouteille est très chère à Madagascar.
2) autres affaires
Tout d’abord, bien qu’on soit entre les tropiques, il va faire relativement frais le soir (on est en altitude) : dans les 20-25° le jour, et 5° la nuit. Donc il ne faut surtout pas oublier d’amener un bon pull. Comme il y a de fortes chances que l’école où on soit logé n’ait ni électricité ni chauffage, il faut aussi amener un bon duvet.
Madagascar est couverte par un réseau de téléphone portable Orange. Du coup, si vos téléphones portables sont assez vieux pour pouvoir être desimlockés gratuitement, ou si vous avez des téléphones à cartes, ça peut être utile de les amener. Cela permettra d’acheter des cartes sim locales et de s’appeler dans l’équipe en cas de besoin.
A priori, il n’y aura pas d’électricité dans l’école où on habitera, mais le week end nous serons sûrement amenés à dormir dans des hôtels où nous pourrons recharger les batteries des téléphones (ainsi que des appareils photos numériques).
Il vaut mieux arriver là-bas avec des euros en liquide, que l’on pourra changer au fur et à mesure. Amenez des gros billets si vous pouvez, car il semblerait que parfois le taux de change soit plus intéressant pour les billets de 50 euros que pour les billets plus faibles.
Fermez tous vos sacs avec des cadenas, aussi bien dans l’avion que pendant le séjour là-bas.
Il est inutile d’emmener trop de vêtements : de quoi tenir une semaine et demie suffira largement, car on pourra laver le linge à la main là-bas. Le billet d’avion permet de transporter 2 x 23 kgs de bagages (attention : il s'agit bien de 2 bagages de 23kgs)plus le bagage à main, sachant qu’il faudra aussi transporter tout le matériel pour les animations. (il faudra d’ailleurs régler le solde des frais de mission début juin à la Guilde)
Enfin, n’oubliez pas d’amener une cape de pluie ou un imperméable, vos affaires de plage ainsi qu’un masque, un tuba et une lampe de poche si vous en avez.
C’est bien si il y a au moins un guide du routard et un guide lonely planet dans le groupe.
II) préparer la mission
Il faut tout d’abord nommer un chef d’équipe, qui va assurer la communication avec la Guilde, distribuer les billets d’avion etc. Une de ses premières tâches va être de récolter toutes les questions de membres de l’équipe pour les envoyer à la partenaire de la guilde à Madagascar.
Il faut préparer avant de partir le plus possible de matériel pour la mission, car il n’est pas facile de trouver là-bas du matériel comme de la pâte à modeler, du maquillage etc. En plus, on aura pas mal de succès si on amène aux enfants des choses qu’ils ne connaissent pas ou n’ont pas l’habitude de voir souvent.
L’idéal serait que l’on se connaisse bien avant de partir, et que l’on ait déjà prévu avant le départ l'emploi du temps pour les 3 semaines : comment on organise les journées, quels jeux on fait etc.
Il y a quand même des choses que l’on pourra acheter sur place, une fois à Tananarive, avant d’aller à Ambohimandry : papier, stylos, de quoi accompagner le riz que l’on aura à manger le midi, des chandelles…
On nous a aussi conseillé d’acheter des matelas, car sinon on a toutes les chances de devoir dormir sur des matelas de paille, qui ont le gros inconvénient d’être remplis de puces.
III) déroulement de la mission
On vivra dans l’école où les enfants étudient le reste de l’année : a priori il n’y aura pas d’électricité et pas de chauffage. Pour se laver, on aura par exemple un baquet d’eau qu’on pourra chauffer au dessus du feu et la cuisine se fera au charbon. Sans électricité, pas de frigo non plus, donc il faudra tout les jours que l’un d’entre nous aille au marché.
Nous devrons préparer le repas du midi des enfants (en gros du riz et des haricots). On devrait pouvoir être aidés au début par les habitants. On ne sait d’ailleurs pas exactement de combien d’enfants on aura à s’occuper : sûrement une centaine.
C’est nous qui gérons les 500 euros comme nous le voulons : nous gardons cet argent au sein du groupe et le dépensons nous-mêmes. Ce serait assez risqué de donner l’argent à d’autres pour qu’ils aillent faire les courses pour nous : 500 euros représentent 10 mois de salaire local moyen…
En ce qui concerne la sécurité : il est conseillé de ne pas se promener seul à Tananarive, et de ne pas s’y promener du tout à la nuit tombée. A cause des pickpockets, il vaut mieux ne pas porter de sac à dos ou de sac à main.
En cas de problème on peut joindre la guilde sur un portable d’urgence.
Les enfants sont en général contents de nous voir et de jouer avec nous, du coup ils vont avoir tendance à arriver très tôt le matin et à vouloir rester tard le soir. Pour qu’on ait le temps de souffler, ç’est bien de fixer des repères dans la journée : par exemple une chanson le matin pour commencer la journée, et une autre le soir qui marque la fin des activités. On nous a aussi conseillé de manger entre nous le midi pour pouvoir souffler un peu sans les enfants.
Le français est la langue que les malgaches apprennent à l’école, mais en général pas la langue maternelle des habitants. Il y a peu de chance que les enfants parlent français. D’ailleurs, là-bas, savoir le français étant le moyen de s’en sortir, si on arrive à apprendre aux enfants qq mots de français qu’ils ne connaissent pas, ou surtout si on arrive par divers moyens à leur donner envie d’apprendre le français, on aura fait beaucoup pour eux. On peut par exemple leur apprendre des comptines en français etc.
Si on fait des cadeaux, surtout les offrir à l’école, et pas à des enfants directement, car cela risque trop d’éveiller des jalousies.
Si on veut prolonger le séjour à Madagascar, il faut négocier directement là-bas avec Air Madagascar. Apparemment, « c’est galère mais c’est possible ».
Pour finir, on nous a donné plein de conseils sur les différentes destinations et le temps qu’il faut pour y aller. Ce serait un peu long à raconter ici : le mieux est que l’on voie ça tous ensemble quand on va se voir…
